Avant-propos :
Le but de cet article n’est pas de faire l’apologie du stretching post-entrainement ou de vous dresser une liste des arguments contre l’utilité des étirements après un effort intense. Pour ça, je vous laisserai vous forger votre opinion en réalisant vos propres recherches sur la toile.
5…4…3…2…1…TIME ! C’est bon, la séance est terminée. Allez, au stretching !
À l’entente de ce mot magique, je constate que l’attitude de ma cliente a changé soudainement.
Alors qu’il y avait encore quelques secondes, elle peinait à respirer et souffrait le martyr, la voilà maintenant enjouée, le sourire aux lèvres, en se dirigeant vers la table de stretching.
Comment se fait-il que ce switch se fasse si rapidement et si facilement ?
Le truc est simple. Ma cliente est conditionnée !
Tel le chien de Pavlov, son système de récompense vient de recevoir son shot de dopamine. Couplée à l’endorphine sécrétée après l’entrainement physique, ma cliente se trouve dans un état physique et émotionnel parfait.
Quelle est donc mon intention première lorsque j’installe ce rituel de stretching en fin de séance ?
Non, mon but réel n’est pas d’aider ma cliente à mieux récupérer de sa séance. Pour cela, je lui préconiserai plutôt de l’auto-massage sur foam-roller et une activité légère le lendemain. En ce qui me concerne, j’utilise les 10 dernières minutes de mes séances dans le seul but d’instaurer ce rituel comme une habitude, qui tel un réflexe pavlovien, déclenche une sensation de bien-être rien qu’à son évocation.
Mon intention est de créer une routine qui conditionne la fin de l’entrainement comme un moment à part, juste dédié à elle. Il permet de faire le point sur la séance, de prendre le feedback et d’être plus dans la relation que dans le coaching pur et dur.
Cela permet la production d’ocytocyne. Ce neurotransmetteur, responsable de l’attachement amoureux et social, renforce le lien de confiance entre ma cliente et moi.
Comme vous l’aurez constaté, ce moment banal qu’est le stretching revêt un rôle primordial pour clôturer une séance d’entrainement dans les meilleures conditions qui soient, pour peu qu’on tienne compte des bienfaits psychologiques qu’il apporte.
J’estime que c’est un moment tout aussi important que le reste de l’entrainement car il permet de consolider la relation de confiance que vous développez avec vos clients. Et ça, ça n’a pas de prix ! C’est l’intention qui donne du sens à l’action, aussi anodine soit-elle.
Maintenant, le stretching est une façon de faire mais il en existe un tas d’autres. À vous de créer vos propres rituels, vos routines, qui permettront à vos clients de switcher dans un état émotionnel positif et de profiter pleinement de vos séances de coaching.
Votre service ne pourra que s’en trouver amélioré !